Entre les communes de Chênée, Chaudfontaine et Beyne-Heusay existe un écrin de nature magnifique et sauvage, traversé par le RAVel, le site « Haïsses-Piedroux », sur lequel le promoteur immobilier Neufcour veut construire un gigantesque lotissement de béton.
Le dossier a été déposé à la ville de Liège et "l'enquête publique" durant laquelle les citoyens peuvent donner leur avis sur ce projet, commence le 29 mai jusqu'au 28 juin 2017 (voir le chapitre "comment agir" ci-dessous).

Pourquoi nous opposer à ce projet ? :

Vue des Haisses-piedroux maintenant.	le projet immobilier.

-Mobilité : 

Les embouteillages sont déjà un problème important à Chênée, que ce soit dans le centre, au niveau des écoles ou sur la place Joseph Willem au croisement avec la N30, mais aussi dans la rue de Gaillarmont qui est, pour les ambulances, ne l’oublions pas, l’une des voies d’accès principal à l’hôpital des Bruyères qui compte s’agrandir prochainement.

La nouvelle route censée traverser ce quartier aboutirait à deux endroits distincts : 
1.vers le bas, dans la rue de Chèvremont qui est déjà totalement bouchée aux heures de pointes, phénomène engendré par la proximité des nombreuses écoles.
2.vers le cimetière du Sart Moray, qui me semble un endroit fort peu adéquat :
-parce qu’il se trouve juste à côté de l'entrée du parc à conteneurs, où parfois des dizaines de véhicules font déjà la file pour entrer, encombrant ainsi la chaussée.
-parce que cette rue est fort étroite et sans possibilité d’agrandissement. (cimetière d’un côté et RAVeL de l’autre)
-parce qu’elle débouche dans la rue de Gaillarmont, qui pose déjà problème. (voir plus haut)

Je pense qu'il faudrait que la ville trouve des solutions pour désengorger Chênée et régler ces problèmes AVANT de permettre de nouvelles constructions qui ne feront que les amplifier, en n'amenant pas vraiment de nouvelles solutions.

Le transport «en mode doux » suggéré par le promoteur ne tient pas compte de la déclivité du terrain qui risque d’en décourager plus d’un et ne me semble donc pas crédible, comme beaucoup d’autres suggestions de ce type que le promoteur avance au conditionnel et dont il ne pourra en aucun cas assurer le suivi.

Ne négligeons pas non plus les nuisances occasionnées à Chênée par tous ces travaux de très longue durée !

-Environnement, Nature, Pollution : 

La pollution atmosphérique à Chênée est déjà très importante, comme constaté dans l’étude d’incidence.
Ce projet détruirait un véritable « poumon vert » de 25 hectares, car n’oublions pas que les plantes contribuent à la dépollution de l'air en fixant certains polluants : les oxydes d'azotes (Nox), les COV (composés organiques volatils, responsables de problèmes de santé et d'effet de serre) et les particules fines émises par les véhicules que l’afflux de voitures supplémentaires des nouveaux occupants va encore aggraver.
Nous devons à tout prix préserver les espaces verts existants ! D’autant qu’il est possible de remettre en valeur plusieurs sites à proximité pour y construire un habitat de qualité, plus proche des services publics, des transports en commun et des commerces locaux.

Un autre point inquiétant pour les futurs habitants de ce quartier est la proximité, pour certains d’entre eux, de l’ancienne décharge du Sart Moray : ne serait-il pas prudent que le promoteur fasse analyser la terre ou consulte un organisme spécialisé, afin d'être sûr que la pollution de ce terrain ne dépasse pas les normes maximales prescrites par la Région Wallonne dans son décret sols ? N’est-il pas risqué d’aller déplacer de grosses quantités de terre à cet endroit, ou juste à côté ? Je n'ai rien vu dans l’étude d’incidence qui évoque ce sujet.

Le site concerné est traversé par le RAVeL, lieu de promenade privilégié des Chênéens qui ne disposent d'aucun autre « parc » ; avec ce projet, le RAVeL serait défiguré, entouré de part et d'autres d'immeubles de plusieurs étages.

La partie « Haïsses », qui est en friche à l'heure actuelle, est très importante aux yeux des habitants de Chênée, car:
-elle est riche en biodiversité : salamandres, blaireaux, chevreuil, renard, faisans... 
-l’usage en a fait un lieu de loisirs et de balades pour tous les promeneurs de la région, jeunes et moins jeunes, un endroit propice à la détente, au contact avec la nature, où les maîtres promènent leurs chiens, les enfants construisent des cabanes, les familles pique-niquent et les scouts organisent leurs jeux ...

Pour plus d'information, vous pouvez consulter le dossier déposé à la ville de liège sur le site de la ville